VIEILLIR DANS SA CITE REDEVENUE SOLIDAIRE

par **Admin** Ven 4 Fév - 16:18

EN FINIR AVEC LE CONCEPT « EHPAD »

VIEILLIR DANS SA CITE

REDEVENUE SOLIDAIRE

On sait, maintenant encore plus qu’avant, que ces établissements , qu’ils soient publics ou privés, ne sont pas adaptés à une augmentation et un vieillissement de la population qui s’allonge dans le temps, car ils ne prennent pas en compte les besoins fondamentaux de tout être humain.

Il ne s’agit pas de déviance par rapport à un schéma initial satisfaisant, car, chez les créateurs du dispositif actuel, des cadres ministériels et des médecins probablement, aucun ne s’imaginait être un futur vieux « à placer », compte tenu de son âge et de son niveau social. Non, il s’agit d’une carence :

- de connaissance du public concerné,

- de bienveillance humaniste élémentaire,

- de volonté politique, sociale et économique

-d’évaluation et d’acceptation du coût de ce changement d’échelle.

Autrefois, quand les vieux d’aujourd’hui étaient enfants, la France sortait à peine de la ruralité, leurs grands parents restaient dans les familles et mouraient entourés. Dans les villes, les hospices « cachaient » les vieux pauvres encore vivants.

Ces établissements honteux ont voulu gagner en qualité et devenir des « maisons de retraite et de soins » qui jusque là étaient privées et réservées aux familles aisées.

Or, 70 ans plus tard, on voit que la France avec ses EHPAD a continué à « cacher » ses vieux en les isolant de la vie de la cité, et finalement les maltraite encore. Ce n’est pas une réussite.

Comparons nous au Danemark et assumons notre honte !

Pour régler un problème d’augmentation de population et de longévité avec des situations de dépendance grandissantes, et d’insécurité des personnes âgées, souvent seules, qui gênent et culpabilisent un milieu familial devenu actif et citadin, ils ont créé une usine à gaz : l’EHPAD.

Celles-ci, gérées comme une entreprise, comptent actuellement plus de personnel gestionnaire que de personnel « soignant », si l’on peut dire car si peu formé et si peu diplômé. Elles ne cherchent qu’à faire des économies pour justifier une bonne gestion, au désespoir de beaucoup de directeurs.

Public et privé ont sur ce point le même objectif. Cette politique ne fait pas des dégâts qu’à l’hôpital.

Du point de vue de l’éthique, on a vu pendant le COVID que soigner les résidents des EHPAD paraissait inutile ! Ces mouroirs ont fait la preuve de leur échec et de leur absence d’humanité, même si aux heures des visites, on ne voit rien . Ils ont comme objectif principal la réduction des coûts, dans le public comme dans le privé, vu qu’ils sont soumis au même régime frugal que les hôpitaux par les ARS. Ces mouroirs dis-je, désespèrent les personnels, les hébergés et leurs familles.

Alors STOP !!

Un schéma satisfaisant serait un lieu de vie et un lieu de socialisation essentielle qui maintienne un bien être et une qualité de vie aux aînés, dans lequel ils iraient volontiers pour finir de vieillir avec d’autres en étant protégés.

Inventer un autre modèle n’est pas difficile !!

Je vous invite à réfléchir chacun à comment vous envisagez de pouvoir vieillir sereinement en souhaitant, au fil du temps qui passe, que beaucoup de choses vous soient encore possibles « comme avant » ! .

Vous vieillirez :

- d’abord en étant assez longtemps en forme physiquement et intellectuellement,

- puis, les 80 ans arrivant, en étant obligé de supprimer telle ou telle activité trop difficile ou devenue dangereuse comme la conduite de votre voiture par exemple,

- puis en ayant besoin d’aide pour vous déplacer, puis pour faire des choses qui étaient essentielles dans la vie de tous les jours, faire votre toilette, vous habiller , lire, faire des courses, aller voir une amie, aller au cinéma, etc

- puis en ayant des problèmes de santé qu’il vous faut accepter et prendre en compte dans votre projet de vie …..

Tout ce parcours peut durer 25 ans et plus ! Si on a la chance de vivre et vieillir !

Parce qu’il ne faut pas croire que parce qu’on est vieux, on n’a plus de projet de vie !

Tant que la vie est là tout continue ! A la minute où vous mourez, tout s’arrête !

Notre cerveau fonctionne jusqu’au bout avec ses émotions, ses sentiments, ses plaisirs, ses besoins , ses envies, ses douleurs et regrets, ses goûts, et son besoin des autres pour parler, rire, écouter, aimer, ….etc

Pour bien vieillir, les nantis font le choix soit de payer fort cher des salariés à domicile ou de choisir un établissement privé haut de gamme pour vieillir avec des « pairs » . Est-ce le secret du bien vieillir ! ?

Je crois qu’il nous faut inventer un nouveau système ou dispositif, dans lequel riches comme pauvres ne se sentent pas déracinés, sentent qu’ils existent à part entière, qu’ils sont des citoyens, qui ont des droits :

- Celui d’être reconnus pour ce qu’ils sont avec leur caractère, leur richesse intérieure, leur vie passée, leur expérience, leurs qualités et leurs défauts !

- Celui d’être protégés, aidés et soignés s’ils en ont besoin comme tout citoyen qui a payé ses impôts toute sa vie, qui a cotisé pour une retraite correcte toute sa vie , qui a cotisé sur son salaire et cotise encore sur sa retraite pour sa sécurité sociale et sa santé jusqu’au bout de la vie.

Je crois qu’il faut, à partir de ce que l’on a , dans chaque région, chaque ville, chaque village ou groupe de villages, mettre à plat et recréer une place multiformes pour les personnes âgées de la cité, avec du respect, de l’écoute, des propositions .

En s’inspirant exclusivement de la réalité des vœux exprimés par les anciens , on peut changer la donne et partir sur d’autres bases .

Les personnes âgées souhaitent soit rester chez elles le plus longtemps possible, soit éviter la solitude et être en sécurité en vivant à plusieurs . Cohabitation du type COCON3S par ex.

Ces deux formules donnent du travail aux personnels soignants , des médecins de ville, aux infirmiers et aux aides soignants, comme aux aides à domicile.

Les deux formules sont viables et plutôt moins chères pour les personnes comme pour la collectivité, car le coût de l’hébergement est « norma » c’est à dire au prix du marché immobilier locatif local .

Pour les collectivités qui ont des locaux dans les actuels EHPAD, il faut repenser le rôle de ces structures pour assurer les besoins des personnes âgées vivant chez elles tant qu’elles le peuvent seules ou à plusieurs.

Outre leur transformation en unités hospitalières de soins palliatifs, unités existant actuellement en trop petit nombre, ces structures peuvent proposer des prestations :

Par exemple des :

- soins corporels, psychologiques, ou bien être ,

- activités d’entraînement mental ludiques ,

- activités de gymnastique à l’air ou dans l’eau ,

- accueil de club de lecture, de cinéma, de musique, de danse collective, de discussion, etc

Ces activités proposées peuvent avoir lieu à domicile ou sur place et peuvent donner lieu à rémunération, certaines pouvant faire l’objet d’une ordonnance médicale.

Ces structures peuvent aussi devenir des lieux de résidence de repos médicalisées pour les seniors qui en ont besoin lors de périodes difficiles.

Ces structures peuvent aussi faire office de cuisine centrale (de qualité cette fois ! ) et soit livrer des repas à domicile aux personnes isolées ou en groupe, soit accueillir pour les repas des personnes, âgées ou pas, de l’agglomération. On peut imaginer aussi qu’elles livrent les écoles et collèges !

Outre la transformation de ces monstres économiques en structures humanistes, la cité devra mettre en place des groupes de réflexion et d’évaluation pérennes de la vie dans la cité de toutes les générations qu’il s’agisse des petits, des solaires, des actifs, des femmes, des personnes âgées , pour veiller à recréer des inter-actions fructueuses, et une solidarité créative et vigilante entre les habitants .

Une ruche en activité est une bonne image de ce que doit être une cité qui s’occupe de ses citoyens.

Christiane BAUMELLE

Psychosociologue retraitée

Créatrice du concept et dispositif de cohabitation de seniors solidaire et partageuse appelé COCON3S dès 2008

Association COCON3S - cocon3s.lebonforum.com -

189 Kérivin 29870 Landéda - 0783229771 -

par **Admin** Ven 4 Fév - 16:28

[size=30]Hébergement pour aînés: le paradis est au Danemark[/size]

Publié le 25 novembre 2018 par CLAUDE BÉRUBÉ, 80 ans, Région Drummondville

En fouinant dans mes archives, j’ai mis la main sur un texte de 2011 publié dans la Presse sous la plume d’Ariane Lacourcière à son retour du Danemark. Un sondage auprès des vieux démontrait alors qu’ils sont les plus heureux au monde. Le Canada se classait 6e dans ce sondage et la France au 25e rang. La Suède et la Norvège suivaient le Danemark. C’était en 2011, et je présume que la situation est toujours la même. Alors que l’on cherche de multiples solutions pour améliorer le sort de nos personnes âgées, il importe de prendre note de ce qui se fait dans ce paradis. Même si le Canada fait déjà beaucoup pour ses vieux, il est de notoriété qu’il y a beaucoup à faire encore et que leur sort n’est pas idéal.
Jetons un coup d’œil sur ce paradis.
Séances de yoga, caviar pour dîner, porto et fromage pour la collation… Nous ne sommes pas dans un Club Med, mais bien dans une résidence pour personnes âgées à Copenhague. Dans l’équivalent danois de nos CHSLD, pas de purées infectes, pas de bavoirs aux repas ni de pensionnaires hagards dans les corridors. Au contraire, tout est fait pour préserver la dignité des aînés en fin de vie.
Dans ces CHSLD de rêve, les aînés ont parfaitement le droit de boire bière et vin en toute occasion. On leur offre des activités variées, des sorties stimulantes. Évidemment, ces traitements royaux ont un prix. Les Danois payaient jusqu’à 60% d’impôts en plus d’une taxe de vente de 25%. Mais si l’on se fie aux visages radieux des pensionnaires que La Presse a rencontrés à Copenhague, c’est de l’argent bien investi.
Quand un aîné danois perd de l’autonomie au point où il doit recevoir des soins à domicile, combien de jours s’écoulent entre le moment où il demande de l’aide et celui où il la reçoit ? Aucun. Car au Danemark, la loi interdit toute attente dans l’obtention de services à domicile. Toute personne âgée de 75 ans et plus, qu’elle soit en santé ou non, reçoit une fois par année la visite d’une infirmière, qui évalue ses besoins. Les services offerts sont diversifiés et pratiquement sans limites.
On y élisait au suffrage universel un conseil des vieux dans les 271 municipalités, une sorte de sénat, afin de connaitre leurs avis sur tous les projets les concernant et en voie d’adoption par les divers paliers de gouvernements. Au royaume du Danemark, la responsabilité des personnes âgées relève des municipalités. Et on encourage les ainées à travailler après l’âge de 65 ans. Dans un pays de pays de 5,77 millions d’habitants (2017) !
Est-ce que tout cela serait possible au Québec ?
Il est évident qu’il faut des sous pour donner une telle priorité à la vieillesse. Pourtant quand on sait que le Québec est le champion des subventions aux entreprises au Canada y incluant le sort de Bombardier. On parle généreusement de milliards de dollars. N’y en aurait-il pas quelques-uns dans le coffre-fort pour les vieux et la santé.
Au Danemark. On privilégie les soins à domicile. Comme ces derniers coûtent moins chers que l’hospitalisation, les économies ont financé adéquatement l’armée des soins à domicile. De plus, grâce à ces soins optimisés, on a observé une meilleure santé de la clientèle.
Il faut aussi une volonté populaire et politique. La résistance aux changements qui caractérise le Québec ne permet pas d’envisager et d’élaborer des changements de cap importants. Dans le monde entier, le Danemark fait figure d’excellence à bien des chapitres.
Le bien-être des aînés ne pourrait-il pas devenir un projet de société ?

par **Admin** Ven 4 Fév - 16:32

Je vous engage à solliciter votre collectivité locale pour que soit créée une commission locale pour réfléchir puis décider puis créer un changement notable de la prise en compte du vieillissement et de son accompagnement

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JE VOUS ENGAGE A......

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