Conseil National autoproclamé de la Vieillesse
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Conseil National autoproclamé de la Vieillesse
Quel est cet impertinent « Conseil national autoproclamé de la vieillesse » ?
Des personnalités de tous horizons, médecins, sociologues, artistes, entre autres, ont créé un « Conseil national autoproclamé de la vieillesse ». Pour faire entendre la voix des citoyens sur cette thématique qu’ils jugent délaissée par les politiques et trop souvent réduite à une problématique médicale.
La vieillesse, un sujet trop souvent réduit à une problématique médicale, constate le Conseil national autoproclamé de la vieillesse. |
Ouest-France Carine JANIN.Publié le 04/01/2022 à 09h00
[size=49]Quel est cet impertinent « Conseil national autoproclamé de la vieillesse » ?[/size]
Des personnalités de tous horizons, médecins, sociologues, artistes, entre autres, ont créé un « Conseil national autoproclamé de la vieillesse ». Pour faire entendre la voix des citoyens sur cette thématique qu’ils jugent délaissée par les politiques et trop souvent réduite à une problématique médicale.
[size=16]Ouest-France Carine JANIN.Publié le 04/01/2022 à 09h00
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Un collectif hétéroclite de personnalités du monde de la culture, associatif, médical, ente autres, vient de créer un « Conseil national autoproclamé de la vieillesse ». Pour interpeller la société sur ce sujet qu’ils jugent trop souvent réduit à une problématique médicale, afin que les politiques s’en emparent.
Pour impulser le sujet de la vieillesse dans le débat public, et particulièrement à l’occasion de l’élection présidentielle. Le « Conseil national autoproclamé de la vieillesse » est né au mois de décembre, après que des médecins, mais aussi des citoyens ont fait le constat que les politiques se détournaient sans cesse du sujet de la vieillesse. Le projet de loi Grand âge de la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, venait d’être enterré.
On s’est dit qu’il ne fallait plus attendre les politiques, explique Nicolas Foureur, un des fondateurs de ce collectif et président de l’association « Vieux et chez soi ». Le changement viendra des citoyens et des vieux, même si notre but n’est pas d’écarter les politiques car on aura besoin d’eux à un moment pour faire évoluer les choses.
On veut faire entendre la parole des vieux, qui sont, comme toutes les minorités, invisibilisés, abonde Francis Carrier, fondateur de l’association Greypride. Aujourd’hui, cette parole n’existe pas car personne ne veut s’identifier comme vieux. Des « sachants » pensent et parlent à leur place. Avec la crise sanitaire, des politiques ont décidé de protéger les vieux. Les protéger ? Plutôt les enfermer ! Cela nous a interpellés. Cela témoignait du fait qu’on considérait les vieux seulement comme des objets de soin, non comme des individus.
Le Conseil national autoproclamé de la vieillesse (CNaV) assume, par le nom qu’il s’est donné, une certaine impertinence. « C’est un clin d’œil amusé à La Cnav, Caisse nationale d’assurance vieillesse. Aussi une manière de dire qu’on ne se prend pas au sérieux », dit Nicolas Foureur.
Qui compose ce collectif ?
On y trouve une quarantaine de personnalités et citoyens de tous horizons, vieux et jeunes, médecins, sociologues, anciens ministres, universitaires, artistes, écrivains, journalistes, militants associatifs comme ceux des associations Old’up ( les vieux debout[url=https://popup.taboola.com/fr/?template=colorbox&utm_source=ouest-france-ouest-france&utm_medium=referral&utm_content=thumbnails-mid-article:Mid Article Thumbnails:] Taboola[/url]
Parmi eux, la médecin de santé publique, cardiologue, ancienne présidente du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie Véronique Fournier (une des co-fondatrices), la journaliste Laure Adler, l’écrivaine Annie Ernaux, la directrice du Théâtre du Soleil à la Cartoucherie de Vincennes, Ariane Mnouchkine, l’ancienne ministre déléguée chargée des personnes âgées sous la présidence de François Hollande, Michèle Delaunay, ou l’ancien ministre de la Santé Bernard Kouchner…
On s’est dit qu’en s’y mettant à plusieurs, dans des disciplines différentes, avec des regards différents, les échanges seraient plus enrichissants, explique Nicolas Foureur, qui est par ailleurs médecin dermatologue et directeur du Centre d’éthique clinique de l’APHP. Au sein de ce centre, qui réunit des philosophes, sociologues, soignants, représentants d’usagers etc., notre questionnement éthique autour des vieux nous a fait prendre conscience qu’aborder ce sujet d’un point de vue strictement médical était trop limité. C’est un sujet social. On a réduit la vieillesse à la dépendance, abonde Francis Carrier.
Que réclame ce Conseil autoproclamé ?À défaut d’une loi Grand âge, on réclame la création d’un Conseil national des personnes vieilles, à l’image du Conseil national consultatif des personnes handicapées, poursuit Nicolas Foureur.
Le but est d’aider le gouvernement à adapter les mesures de ses différentes politiques publiques aux personnes âgées. Et que ce conseil soit interrogé sur les décisions qui vont impacter leur vie », indique Francis Carrier.
Des groupes de travail ont été créésautour de la culture, l’habitat, les loisirs, la mobilité, les finances, entre autres, pour bâtir des propositions à partir du mois de janvier.
Les vieux n’ont pas l’habitude d’être dans la revendication, par rapport à la société, constate Nicolas Foureur. L’avantage du CNaV est d’être composé de vieux, de très vieux, mais aussi de la génération précédente, de « boomers », qui portent le flambeau pour plus tard et font valoir une parole qu’on n’entend pas habituellement.
Le but fondamental, poursuit Francis Carrier, c’est de pouvoir vieillir en étant soi jusqu’à la fin de sa vie et ne pas être déshumanisé dans un corps considéré comme ne servant plus à rien, et qui n’est même plus regardé par le reste de la société. C’est un combat qui concerne tout le monde, car on est tous vieux un jour.[/size][/size]
Des personnalités de tous horizons, médecins, sociologues, artistes, entre autres, ont créé un « Conseil national autoproclamé de la vieillesse ». Pour faire entendre la voix des citoyens sur cette thématique qu’ils jugent délaissée par les politiques et trop souvent réduite à une problématique médicale.
La vieillesse, un sujet trop souvent réduit à une problématique médicale, constate le Conseil national autoproclamé de la vieillesse. |
Ouest-France Carine JANIN.Publié le 04/01/2022 à 09h00
[size=49]Quel est cet impertinent « Conseil national autoproclamé de la vieillesse » ?[/size]
Des personnalités de tous horizons, médecins, sociologues, artistes, entre autres, ont créé un « Conseil national autoproclamé de la vieillesse ». Pour faire entendre la voix des citoyens sur cette thématique qu’ils jugent délaissée par les politiques et trop souvent réduite à une problématique médicale.
La vieillesse, un sujet trop souvent réduit à une problématique médicale, constate le Conseil national autoproclamé de la vieillesse. | JACOBLUND/GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO
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[size=16]Ouest-France Carine JANIN.Publié le 04/01/2022 à 09h00
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Un collectif hétéroclite de personnalités du monde de la culture, associatif, médical, ente autres, vient de créer un « Conseil national autoproclamé de la vieillesse ». Pour interpeller la société sur ce sujet qu’ils jugent trop souvent réduit à une problématique médicale, afin que les politiques s’en emparent.
Pourquoi un « Conseil national autoproclamé de la vieillesse » ?
[size][size]Pour impulser le sujet de la vieillesse dans le débat public, et particulièrement à l’occasion de l’élection présidentielle. Le « Conseil national autoproclamé de la vieillesse » est né au mois de décembre, après que des médecins, mais aussi des citoyens ont fait le constat que les politiques se détournaient sans cesse du sujet de la vieillesse. Le projet de loi Grand âge de la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, venait d’être enterré.
On s’est dit qu’il ne fallait plus attendre les politiques, explique Nicolas Foureur, un des fondateurs de ce collectif et président de l’association « Vieux et chez soi ». Le changement viendra des citoyens et des vieux, même si notre but n’est pas d’écarter les politiques car on aura besoin d’eux à un moment pour faire évoluer les choses.
On veut faire entendre la parole des vieux, qui sont, comme toutes les minorités, invisibilisés, abonde Francis Carrier, fondateur de l’association Greypride. Aujourd’hui, cette parole n’existe pas car personne ne veut s’identifier comme vieux. Des « sachants » pensent et parlent à leur place. Avec la crise sanitaire, des politiques ont décidé de protéger les vieux. Les protéger ? Plutôt les enfermer ! Cela nous a interpellés. Cela témoignait du fait qu’on considérait les vieux seulement comme des objets de soin, non comme des individus.
Le Conseil national autoproclamé de la vieillesse (CNaV) assume, par le nom qu’il s’est donné, une certaine impertinence. « C’est un clin d’œil amusé à La Cnav, Caisse nationale d’assurance vieillesse. Aussi une manière de dire qu’on ne se prend pas au sérieux », dit Nicolas Foureur.
Qui compose ce collectif ?
On y trouve une quarantaine de personnalités et citoyens de tous horizons, vieux et jeunes, médecins, sociologues, anciens ministres, universitaires, artistes, écrivains, journalistes, militants associatifs comme ceux des associations Old’up ( les vieux debout[url=https://popup.taboola.com/fr/?template=colorbox&utm_source=ouest-france-ouest-france&utm_medium=referral&utm_content=thumbnails-mid-article:Mid Article Thumbnails:] Taboola[/url]
Parmi eux, la médecin de santé publique, cardiologue, ancienne présidente du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie Véronique Fournier (une des co-fondatrices), la journaliste Laure Adler, l’écrivaine Annie Ernaux, la directrice du Théâtre du Soleil à la Cartoucherie de Vincennes, Ariane Mnouchkine, l’ancienne ministre déléguée chargée des personnes âgées sous la présidence de François Hollande, Michèle Delaunay, ou l’ancien ministre de la Santé Bernard Kouchner…
On s’est dit qu’en s’y mettant à plusieurs, dans des disciplines différentes, avec des regards différents, les échanges seraient plus enrichissants, explique Nicolas Foureur, qui est par ailleurs médecin dermatologue et directeur du Centre d’éthique clinique de l’APHP. Au sein de ce centre, qui réunit des philosophes, sociologues, soignants, représentants d’usagers etc., notre questionnement éthique autour des vieux nous a fait prendre conscience qu’aborder ce sujet d’un point de vue strictement médical était trop limité. C’est un sujet social. On a réduit la vieillesse à la dépendance, abonde Francis Carrier.
Que réclame ce Conseil autoproclamé ?À défaut d’une loi Grand âge, on réclame la création d’un Conseil national des personnes vieilles, à l’image du Conseil national consultatif des personnes handicapées, poursuit Nicolas Foureur.
Le but est d’aider le gouvernement à adapter les mesures de ses différentes politiques publiques aux personnes âgées. Et que ce conseil soit interrogé sur les décisions qui vont impacter leur vie », indique Francis Carrier.
Des groupes de travail ont été créésautour de la culture, l’habitat, les loisirs, la mobilité, les finances, entre autres, pour bâtir des propositions à partir du mois de janvier.
Les vieux n’ont pas l’habitude d’être dans la revendication, par rapport à la société, constate Nicolas Foureur. L’avantage du CNaV est d’être composé de vieux, de très vieux, mais aussi de la génération précédente, de « boomers », qui portent le flambeau pour plus tard et font valoir une parole qu’on n’entend pas habituellement.
Le but fondamental, poursuit Francis Carrier, c’est de pouvoir vieillir en étant soi jusqu’à la fin de sa vie et ne pas être déshumanisé dans un corps considéré comme ne servant plus à rien, et qui n’est même plus regardé par le reste de la société. C’est un combat qui concerne tout le monde, car on est tous vieux un jour.[/size][/size]
Re: Conseil National autoproclamé de la Vieillesse
COCON3S est partie prenante du CNaV et va créer une antenne bretonne.
Allez sur le site de ce Conseil National autoproclamé de b la Vieillesse et voyez si votre région a une antenne régionale , la carte est dans la lettre du CNaV 2
Allez sur le site de ce Conseil National autoproclamé de b la Vieillesse et voyez si votre région a une antenne régionale , la carte est dans la lettre du CNaV 2
MANIFESTE DU CNaV
Pour une mobilisation citoyenne en faveur de la constitution d’un Comité National autoproclamé de la Vieillesse. Manifeste La plupart d’entre nous, sont déjà vieux, voire très vieux. D’autres sont beaucoup plus jeunes et même encore très jeunes. A tous, nous souhaitons qu’ils puissent vivre vieux eux aussi un jour. A condition que la vieillesse soit autant que possible une opportunité pour chacun, à égalité, de vivre de la façon la plus heureuse possible. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Les vieux que nous sommes, ainsi que ceux qui nous précèdent, sont trop souvent laissés sur le bord de la route, sortis du monde qui avance, parfois même enfermés, en tout cas considérés avec condescendance, comme des citoyens de seconde zone, peu respectés dans leurs droits et leur identité propre. La société change, les vieux aussi, ainsi que leurs attentes. Cela n’est plus possible que rien ne soit fait pour en tenir compte. Nous voulons continuer d’être membres actifs de la société, y avoir une place, un rôle, une voix. Autant que tout autre citoyen. Nous voulons que l’on tienne compte de notre aspiration à vieillir dans la continuité de nous-mêmes, de notre identité, de notre histoire. Nous ne voulons pas d’une société qui ne nous regarde qu’au travers du médical, de l’assistance, de la dépendance, de la compassion. Nous ne voulons pas que l’on ne se soucie de nous que pour nous protéger. Nous voulons continuer d’être considérés comme des personnes et des citoyens, capables de responsabilités pour soi et pour les autres, quel que soit notre âge et jusqu’à la fin de la vie. Les vieux ont eux aussi des choses à apporter à la société. Faisons-le savoir. Il est temps que les choix qui nous concernent en termes aussi bien d’habitat, de mobilité, de culture, que d’accès aux droits et aux soins soient construits par et avec nous. Rien pour les vieux sans les vieux. Pour cela, créons ensemble un Conseil National autoproclamé de la Vieillesse (CNaV). Il aura pour tâche de proposer ce que pourrait être une politique de la vieillesse digne de ce nom. Puis nous demanderons aux candidats à l’élection présidentielle qu’ils s’engagent sur la création d’un Conseil National Consultatif des Personnes Vieilles (CNCPV) pour pérenniser notre initiative et veiller au bon suivi de ce que nous allons imaginer ensemble comme politique de la vieillesse.
DECLARATION DU CNaV
Déclaration du Conseil National autoproclamé de la Vieillesse (CNaV) sur la Fin de Vie Contribution à la consultation citoyenne, lancée par le Président de la République Janvier 2023 Contexte : Nous publions cette déclaration au terme de deux jours de travail, ayant rassemblé au Théâtre du Soleil chez Ariane Mnouchkine et sous sa haute bienveillance, plus de 100 personnes, membres du CNaV, âgées en moyenne de 83 ans (extrêmes : 24-100) dont 80 % de femmes, venues de partout en France (Paris, Bagnolet, Tours, Valence, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Pau, Côtes d’Armor, Marseille, Brest, Rennes, Rouen, etc.). Ce texte est le reflet d’une position quasi unanime, à quelques très rares exceptions près. Préambule Nous, personnes vieilles de tous âges, réunies au sein du CNaV, tenons à dire que nous aimons puissamment la vie. Nous souhaitons pouvoir continuer de la vivre bien, le plus longtemps possible. Nous comptons sur la société pour que cela devienne possible pour tous, particulièrement pour ceux qui sont en situation de grand isolement ou de grande vulnérabilité sociale. La première urgence est de faire en sorte que tous aient les moyens de bien vivre, jusqu’au bout de la vie. Si nous prenons la parole solennellement aujourd’hui à propos de la mort et des conditions du mourir, c’est moins au nom de notre âge qu’au nom de nos années de vie accumulées, parce qu’une certaine maturité existentielle vient avec elles, qui aide souvent à discerner l’essentiel. Trois points fondamentaux • Laisser chacun libre de décider de sa mort pour lui-même, ainsi que des conditions de celle-ci. En s’assurant que cette ultime liberté soit ouverte et accessible à égalité pour tous, y compris ceux qui sont démunis ou devenus moins capables de s’exprimer pour eux-mêmes. Pourquoi ? Par principe. Parce que c’est l’un des derniers droits fondamentaux qui reste à obtenir, après celui de faire ou non un enfant quand on le veut. Une société qui en est à considérer possible, en les accompagnant, de laisser de jeunes adolescents décider de changer de genre, peut-elle continuer d’interdire à ses citoyens d’âge mûr de ne pas avoir leur mot à dire quant à leur mort ? Comment ? La mort idéale est pour nous une mort apaisée, qui survient plutôt chez soi qu’à l’hôpital ; à chacun d’en décider, et de se laisser aussi la possibilité de changer d’avis même in extremis sur ce point ; une mort que l’on n’affronte pas seul, mais accompagné par ceux que l’on aime, après avoir pris le temps de les convaincre d’accepter sereinement notre décision et d’être présents à nos côtés le moment venu ; une mort enfin, accompagnée pour ceux qui le souhaitent par des soins palliatifs ou tout autre professionnel de santé dont ils aimeraient l’aide et la présence. Quand ? A chacun de fixer son heure en fonction de ses propres critères, en sachant respecter que ceux-ci puissent varier avec le temps. Le très grand âge devrait aussi pouvoir être reconnu comme ouvrant l’accès à ce nouveau droit, à partir du moment où il en arrive à rendre la vie vraiment insupportable. • Donner à chacun les moyens de s’autodéterminer de façon libre et éclairée, ainsi que d’accéder à l’accompagnement à mourir qui lui convient le mieux. Une consultation de Fin de vie : Tous ceux qui le souhaitent devraient pouvoir avoir accès à une consultation de Fin de vie, organisée et mise à disposition par le système de santé. Il s’agit qu’il devienne possible de rencontrer aussi souvent que nécessaire, quelqu’un capable de discuter de toutes les questions que l’on se pose sur sa fin de vie. Non nécessairement médicalisée : Ces consultations, du moins les premières d’entre elles, pourraient être assurées par des accompagnateurs ou des médiateurs sociaux ou citoyens, de façon à décharger pour partie le corps soignant d’une mission fortement consommatrice de temps et d’énergie. Un droit à mourir pouvant être exercé par nous-mêmes : Beaucoup parmi nous sont prêts, s’il le faut, à agir par eux-mêmes, par suicide assisté, aidés par de simples citoyens, en toute liberté, responsabilité et autonomie. Mais d’autres, ainsi que beaucoup de nos concitoyens préfèreront pouvoir rencontrer un médecin lors de cette préparation à mourir, et aussi qu’un médecin soit là le jour venu pour faciliter le passage, avec bienveillance et compétence, un médecin volontaire, d’accord avec la démarche et formé à la mener à bien. Un droit sécurisé juridiquement et institutionnellement : Si la loi ouvre enfin ce nouveau droit, autorisant le suicide assisté ou l’aide médicale à mourir, il reviendra aux pouvoirs publics de faire en sorte que le dispositif administratif ainsi que la procédure technique pour y accéder, soient parfaitement sécurisés, fiables et accessibles de façon égale et sans faille sur tout le territoire. • Parler de la mort en société, la socialiser, nous sommes prêts à y participer activement ! Parlons de ce sujet partout ! Cela ne fait pas mourir ! Parlons-en à tous les âges, à tous les étages de la société, sous toutes les formes possibles, à l’école, à l’Université, dans les entreprises au titre de leur responsabilité sociale, et partout ailleurs où cela sera pertinent. Multiplions les lieux et les permanences citoyennes, sur tout le territoire, où pourront être accueillis ceux qui veulent parler de la mort, de ses tenants et aboutissants, de ses mystères, des craintes qu’elle engendre, du désir de responsabilité, de passation, de transmission, qu’elle suscite. Nous membres du CNaV, nous nous engageons à inciter à l’ouverture de tels lieux et à les animer dans toutes les villes d’où nous venons, à les organiser en réseau. Après les cafés philo, ouvrons des cafés mortels comme il en existe déjà, à Bordeaux, Rennes, et ailleurs ! Il est temps d’agir, de réfléchir à comment nous souhaitons mourir et pourquoi, et d’obtenir le droit d’être aidé et accompagné à mourir, le jour venu, comme on l’espère chacun. N’ayons pas peur des risques ou des dérives que l’on nous promet. Nous sommes la génération ayant obtenu le droit à la contraception et à l’interruption volontaire de grossesse. On nous a menacés à l’époque des mêmes risques et dérives. Il n’y en a pas eu. Il n’y en aura pas cette fois non plus. Faisons-nous confiance. La société ne peut que grandir à donner à ses membres la liberté de mieux penser et assumer leur mort
Re: Conseil National autoproclamé de la Vieillesse
Soirée-débat du 14 février 2022 • Accueil Ce lundi 14 février de 17 à 20 heures l’ambiance était chaleureuse et « bon enfant » au Théâtre de la Cartoucherie, où Ariane Mnouchkine réconfortait avec du thé et du café, à leur arrivée, les quelque 300 participants de tous âges. Très heureuse de ce rassemblement « inimaginable » autour de la vieillesse, regrettant que nous n’ayons pas « imaginé » notre vieillesse quand nous avions 20 ans, Ariane insiste sur l’imagination à cultiver à son propos chez les enfants et petits enfants d’aujourd’hui. • Ouverture des débats Les 4 cofondateurs du CNaV ouvrent la soirée. Véronique Fournier (médecin, fondatrice de l’association La Vie vieille) souligne : « Nous avons voulu une rencontre amicale, joyeuse, constructive ». Depuis quelques années nous avons travaillé dans le champ de la vieillesse. Le 18 octobre 2021 à l’issue d’un débat sur l’abandon de la loi grand âge, une évidence s’est imposée : il est devenu temps que nous, les vieux, prenions en charge nous-mêmes la question de notre avenir et que nous participions aux décisions publiques concernant la vieillesse. Nous avons proposé pour cela de nous constituer en un Conseil National autoproclamé de la vieillesse (CNaV) pour réclamer la création d’un Conseil National Consultatif des Personnes Vieilles (CCNPV), sur modèle de ce qui existe pour le Handicap (CCNPH). C’est aujourd’hui chose faite. Vous avez été nombreux à nous rejoindre. Merci. Notre initiative commune est citoyenne, le CnaV est un lieu de rencontres, d’échanges, de dialogue et d’élaboration de propositions pour un mieux vieillir. Francis Carrier (fondateur de Grey Pride… militant aux Petits frères des Pauvres) s’interroge sur la place des vieux dans la société et leur insupportable mise à l’écart de la cité. Le baromètre annuel des Petits Frères des Pauvres constate que plus de 500 000 vieux sont en situation de mort sociale. Quels dispositifs créer avec ceux qui sont concernés ? Un lobby des vieux s’impose « Voilà ce que je veux, ce que je ne veux pas ». Portons une parole, ni victimaire, ni revendicative. Nicolas Foureur (médecin, président de Vieux et chez soi)) présente les 10 points sur lesquels les premiers soutiens du CNaV ont déjà travaillé, en sous-groupes, « pour changer le regard sur les vieux » : la diversité, le lien social, l’accès aux droits, le maintien ou l’entretien de l’autonomie, la place des vieux dans la cité, l’adaptation du cadre de vie, la culture et les loisirs, la mobilité, la médecine (sous l’angle de la santé), la transformation des EHPAD. Eric Favereau (journaliste, président de VIF pour vieux, inégaux et fous, les fragiles de notre temps), souligne la complexité du problème de la vieillesse et le silence des vieux. De la salle, Dominique Gillot confirme que le refus de la loi grand âge est difficile à comprendre. La plupart des politiques voient les vieux comme des poids ; ils ne se voient pas vieux. S’occuper des jeunes est plus gratifiant. • Restitution des travaux de 4 des 10 sous-groupes de travail. Les autres conclusions seront mises prochainement à disposition sur le site du CNaV. Pierre Lascoumes, sociologue, et Eric Favereau présentent les conclusions du groupe sur l’accès aux droits : Les vieux sont des citoyens à part entière. Ils doivent bénéficier de tous les droits reconnus aux citoyens. Il faut reconnaître les vieux, comme des sujets de droit, et non comme des objets de droit (cf loi grand âge). Beaucoup de personnes âgées sont en précarité faute d’accès aux droits sociaux ; les obligations alimentaires ne sont pas appliquées. Accès aux administrations : il faut maintenir la possibilité d’écrire aux administrations et qu’elles aient l’obligation de répondre par écrit aussi. Il faut aussi des médiateurs pour lutter contre la fracture numérique. Les directives anticipées et la personne de confiance ; rien n’est fait pour l’accès à ces droits. Dans l’attente de la réforme des EHPAD, il est urgent de renforcer les Conseil de Vie Sociale (CVS). Nous proposons une information systématique à tous les vieux sur les transmissions de patrimoine pour calmer l’angoisse sur les successions. Deux tabous culturels : l’âge et la mort. Ne l’oublions pas. Martine Gruère, vice-présidente de l’association Old’Up présente les conclusions du groupe Cadre de vie ⁃Il faut des logements adaptés, mais surtout la possibilité d’en sortir, et d’y accueillir facilement des visiteurs, pour lutter contre l’isolement et renforcer les liens sociaux. ⁃Pouvoir choisir son lieu de résidence, pas qu’il vous soit imposé ⁃Bénéficier d’un cadre de vie sécurisé, mais surtout socialisé. ⁃Soutenir des formes nouvelles d’habitat : maisons intergénérationnelles (comme en Allemagne par exemple), habitat partagé (comme l’exemple des BoboYakas à Bordeaux) ⁃Tout faire pour éviter que l’on ait à déménager plusieurs fois en fonction de la progression du niveau de dépendance. ⁃Faciliter la mobilité en milieu urbain ⁃Participation à toutes les instances liées au cadre de vie avec voix décisionnelle ⁃Amener les soins dans ces nouvelles formes d’habitat grâce à des plateformes de soins et de services, genre d’EHPAD hors les murs. Pour résumer : nous préconisons un cadre de vie défendant la sécurité, la solidarité, la liberté. Se préoccuper de « Comment on y vit » plutôt que du « Où l’on vit ». Mathieu Schell, directeur de l’EHPAD Les Orchidées à Roubaix, pour les conclusions du groupe sur les EHPADs : Il souligne que les EHPAD sont des lieux clos, où l’on considère peu l’avis des résidents. Le respect des droits pose la question du consentement. Et le consentement, ce n’est pas le choix. Il faudrait défendre le droit au choix. Le CVS n’a qu’une voix consultative, ce n’est pas suffisant. Par ailleurs, il faudrait que sa composition soit plus ouverte et plus diverse. Que les résidents puissent tous y participer dès qu’ils le souhaitent. Il faut faire évoluer la législation sur les CVS pour revoir le pouvoir de police des directeurs. Peut-être introduire un droit de veto du CVS sur les décisions de la direction. La gestion du risque est aujourd’hui source de contraintes trop fortes. Il faut apprendre aux EHPAD (et aux familles) à accepter que les résidents prennent des risques. Bien sûr, le manque de moyens financiers et en personnel est avéré. Cela a déjà été amplement dénoncé. Le CNaV ne peut que soutenir. Les EHPADs sont trop souvent des grands établissements à l’extérieur des villes. Il faudrait préférer des petites unités construites au cœur des villes et des villages. Nicolas Foureur, médecin et Oliver Saint Jean gériatre, présentent les idées du groupe sur Quelle médecine pour quelle vieillesse ? Un des grands problèmes : le temps qui manque pour écouter la parole des vieux. Des médiateurs (infirmiers ?) pourraient y participer. La médecine, trop souvent technique, n’écoute pas suffisamment. Prendre le temps de savoir ce qu’ils attendent personnellement de la médecine : quels soins, jusqu’où, pourquoi. Une médecine privilégiant le « voir, marcher, entendre, manger », plutôt qu’une médecine ne s’intéressant qu’à prolonger la vie à tout prix. Une médecine de la prévention, au service d’une qualité de vie renforcée. Aller à la rencontre des vieux isolés, fragiles et précaires pour faire un diagnostic des fragilités et établir un plan de prise en charge : un bus itinérant ? Une attention particulière pour accompagner la fin de vie. Ne pas démédicaliser la fin de vie. Au contraire, savoir l’accompagner avec tous les moyens disponibles, en ayant pris soin de savoir ce que la personne vieille souhaite pour elle-même à cet instant. Augmenter le niveau de connaissance dans le domaine du grand âge : développer la recherche clinique sur les maladies spécifiques du grand âge et la façon dont on répond aux traitements disponibles à cet âge. Questions et suggestions dans la salle L'usage des aiguilles fines n'existe pas, les vieux ne disent rien sur la souffrance qu'ils subissent à être piqués en permanence avec des aiguilles grosses. Le plateau repas dans la chambre : c'est dur de manger seul, il faudrait faire en sorte que l’on ne soit jamais obligé de prendre ses repas seul. Comment aller au musée ou ailleurs quand on est vieux et que l’on se déplace avec difficulté ? Nécessité de développer les possibilités de mobilité idoines. Nécessité de proposer des activités de loisirs diversifiées. Prendre en compte la dimension psychologique : être entendu et écouté. Importance de travailler plus au niveau local pour réduire les inerties administratives. Le droit de disposer de soi-même et de son corps est essentiel. Jusqu’au terme de la vie. Ouvrir un droit d’accès à une mort choisie. Oui au droit de choisir sa fin de vie : pouvoir refuser une intervention même importante. Assurer le droit à la vie intime et affective, notamment pour les couples. Développer tous les types de colocation et toute forme d'habitat inclusif. Nécessité d'améliorer le soutien et l'accompagnement des aidants. La question des services sociaux à domicile : il n'y a plus d'assistantes sociales et les personnels d'aide à domicile ne sont pas formés. Développer une société de pleine activité quel que soit l'âge. Bien vieillir est un non-sens, l'important c'est d'accepter de vieillir. Parler de la période entre le départ en retraite et le devenir « très vieux », c'est là que tout se joue, se prépare, cela permet de retarder la dépendance et aussi de l’anticiper. Ne pas oublier la question des personnes handicapées vieillissantes. Intervention de Patrice Robin, maire de Vilaisne/sous-bois en Essonne Monsieur Robin est président de la communauté de communes qui en regroupe 19 avec une population de 35 000 habitants en zone rurale. L'audit sur le territoire a révélé un désert de l'ensemble des services publics, avec de grosses difficultés d'accès aux droits des catégories de personnes percevant le RSA, l'APA, l’AAH. C’est pourquoi, les élus ont décidé de la création d’un centre d'action sociale intercommunal (CIAS). Celui-ci fonctionne sous la forme d’un bus itinérant se déplaçant alternativement dans les 19 communes de la communauté de communes, pour mettre à la disposition des habitants 13 services publics différents. Par ailleurs, un travail est aussi mené pour permettre aux personnes âgées de rester à domicile aussi longtemps qu’elles le souhaitent. • La lettre aux candidats Dominique Gillot et Véronique Fournier présentent l'esprit de la lettre qui a été préparée par le CNaV pour être envoyée aux candidats à la présidence de la république Le moment est propice, a dit Dominique Gillot, pour définir de nouvelles orientations politiques. La politique de la vieillesse doit prendre un autre chemin qu’aujourd’hui pour que tous les vieux soient davantage inclus dans la société. Le CNCPH a réussi depuis quelques années à faire progresser l’inclusion des personnes avec handicap. C’est pourquoi le CNaV s’est inspiré de ce modèle pour demander comme première revendication aux candidats la création d’une instance équivalente pour la vieillesse. La lettre détaille par ailleurs 5 autres points sur lesquels il est apparu important d’insister dès maintenant pour favoriser le changement de regard sur la vieillesse que nous appelons de nos vœux : l'accès aux droits fondamentaux pour tous les citoyens âgés; l'abandon du modèle des EHPAD ; une médecine centrée sur la qualité de vie ; une attention particulière portée aux vieux en situation de précarité ; une meilleure reconnaissance de la place et du rôle des personnes vieilles en tant que personnes-ressource pour la société. Questions et suggestions dans la salle Demander des engagements fermes et programmés, plutôt que la vieillesse comme grande cause nationale. Question de la précarité énergétique. Collectif culturel et vivre ensemble : les vieux sont déchus de toute citoyenneté culturelle. Soutenir la nécessité de continuer d’avoir accès à la culture. La question du 5ème risque se pose, les bases sont prêtes. • Et après ? Table ronde avec Francis Carrier, Marie de Hennezel et Michel Wieviorka Marie de Hennezel insiste sur la nécessité de maintenir et restaurer l’estime de soi quand on vieillit. Pourquoi ne nous projetons nous pas dans notre vieillesse, s’interroge-t-elle ? La question est celle de la mauvaise image du vieillissement. Pourtant, vieillir, c'est vivre les mêmes choses autrement, pour cela il faut maintenir et restaurer l'estime de soi, c'est la meilleure manière de prévenir la baisse de l'autonomie. Comment nourrir l'estime de soi ? En donnant aux vieux la parole à la première personne. ⁃Pour qu’ils racontent ce qu’ils disent tous quand on va à leur rencontre et qu’on les écoute : que vieillir peut être l’occasion de moments de grâce, ⁃Que cela peut être heureux et fécond. ⁃Que cela peut être l’occasion de valoriser ce qui peut apparaître comme des contre-valeurs aux yeux de la société d’aujourd’hui comme la lenteur, la disponibilité, la bienveillance. En leur donnant l’occasion de nouer des relations fortes et intimes. En leur donnant l’occasion de nourrir positivement l'imagination des jeunes. Michel Wieviorka, quel avenir pour le CNaV ? Nous sommes un mouvement qui part de la base vers le haut, c'est séduisant. Gardons cette dynamique. Continuons de faire remonter les problèmes, les idées, les témoignages, les expériences, les initiatives locales, comme des considérations plus générales. L'horizontalité est la marque du mouvement, il faudrait essayer de la conserver. Mais il faut aussi un minimum d'organisation et de structuration sur l'ensemble du territoire si l’on veut réussir à exercer une forte pression. Comment faire ? Structurer au plan national et faire vivre localement ? Il faut aussi des représentants du mouvement pour discuter avec les politiques et les responsables. Et quelques outils de communication entre nous et vers l’extérieur. Faut-il imaginer une newsletter ? La constitution d'un réseau ? Une confédération des associations ? Francis Carrier, et pour conclure: Insistons sur nos grands axes communs : Nous voulons changer la culture générale sur les vieux et la vieillesse. Nous voulons être des acteurs de notre propre vieillesse et continuer d’être des acteurs de la société. Nous voulons revaloriser les valeurs de la vieillesse et contrebalancer celles de la productivité à tout-va. Nous avons du temps, de la disponibilité, nous devons porter notre cause comme des militants. Une collation a permis de terminer la soirée dans la bonne humeur et la convivialité.
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