Le Finistère passe à « l’heure civique »

Le Finistère passe à « l’heure civique »
Le Finistère est le troisième département français à s’engager dans le dispositif baptisé « l’heure civique ». Le principe ? Que chaque citoyen donne, au minimum, une heure par mois pour accompagner une personne âgée. La démarche a été présentée, jeudi 9 mars 2023, à Concarneau (Finistère).
« Comment la générosité des citoyens peut-elle irriguer l’action publique ? » Atanase Périfan a trouvé la réponse à la question que lui a posée Maël de Calan, président du Département, il y a quelques années. Le créateur de la fête des voisins, élu du XVIIe arrondissement à Paris, est l’instigateur de « l’heure civique », une plateforme solidaire. Son principe ? Que chaque citoyen volontaire donne une heure de son temps, au minimum, par mois afin d’accompagner une ou plusieurs personnes âgées, à domicile ou dans un établissement d’hébergement.


Pour rapprocher aidants et aidés, le dispositif s’appuie sur les collectivités. D’où la venue, jeudi 9 mars 2023, d’Atanase Périfan dans le Finistère, troisième département français à passer à « l’heure civique ». Pour ce faire, charge au conseil départemental de déployer la plateforme et aux communes partenaires de prendre contact avec les volontaires.

« Le vieillissement de la population va s’accentuer »

Dans le Finistère, Concarneau et Pleyben ont été les deux premières villes à s’engager. En attendant d’autres dans les semaines à venir. Car la démarche semble séduire. « On ne peut pas mettre un travailleur social derrière chaque personne âgée pour la faire boire en cas de canicule, pointe Atanase Périfan. Mais on dispose d’une ressource infinie, non polluante, qui s’appelle la générosité citoyenne. La démarche doit permettre de faire fonctionner au mieux les piliers de la solidarité que ce sont la famille, l’institution représentée par les collectivités et les associations, et le voisinage, ce lien social simple. »
Dans le département, « l’heure civique » s’inscrit dans le plan d’action « Bien vieillir en Finistère » lancé en début d’année. « Car le vieillissement de la population va s’accentuer dans les années à venir, rappelle Maël de Calan. Le Finistère compte actuellement 100 000 personnes âgées de 75 ans ou plus. Ils seront le double en 2050. On ne fera pas face à cet enjeu, seul, avec les moyens existants.

« Dans dix ans, tous les Français feront “l’heure civique” »

Mais comment convaincre les citoyens de s’engager ? « En levant les freins empêchant, parfois, la générosité de s’exprimer, répond Maël de Calan, qui prévoit de présenter le dispositif dans tous les collèges du département. Dans notre société, on n’ose plus aller vers les gens que l’on ne connaît pas. Des millions de personnes sont prêtes à donner mais il faut se mettre à la mesure du temps dont elles disposent. L’heure civique répond à ces deux problématiques. »
Les élus en sont convaincus : la démarche ne présente que des avantages. « C’est une simple et belle idée », assure Marc Bigot, maire de Concarneau. « Elle va remettre du vivre ensemble entre les habitants », ajoute Dominique Cap, président de l’association des maires du Finistère (AMF29). « Dans dix ans, tous les Français feront “l’heure civique”, prophétise Atanase Périfan. Car elle touche le cœur de chacun. »

On voit que les élus locaux ont une vision rétrécie  des "grands seniors" ; par ex  en parlant de "donner à boire aux anciens" en cas de canicule !!  Et c'est tout !  Leur seule représentation de la solidarité inter-âges !
Ils ne mesurent pas la solitude et la transparence des anciens dans la rue par ex,  on ne veut pas voir la vieillesse qui fait peur ! la déchéance, la marche lente et peu sûre, pensant à tord ça ne peut pas m'arriver !   Ils se trompent bien sûr, et je leur souhaite d'arriver jusqu'à cet âge où tout ralentit.

Cette initiative montrera que ces élus ignorent le nombre de seniors qui auraient besoin d'un peu plus de convivialité et de soutien dans leur ville ou leur village.