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Se passer de voiture : un crève-cœur pour les plus âgés
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Se passer de voiture : un crève-cœur pour les plus âgés
[size=36]Reportage — Transports[/size]
[size=62]Se passer de voiture : un crève-cœur pour les plus âgés[/size]
[size=31]L’association Wimoov sensibilise les personnes âgées à une mobilité durable. Un enjeu de taille, tant les retraités sont très attachés à la voiture. Démonstration à Feneu, près d’Angers.[/size]
Feneu (Maine-et-Loire), reportage
Le centre-ville de Feneu, commune rurale d’un peu plus de 2 000 habitants au nord d’Angers, ressemble à un parking à ciel ouvert. Quelques véhicules y défilent lentement. L’un d’entre eux dépose Odette, 92 ans, devant l’Espace culturel et associatif. Avec trois autres retraitées [1] de la commune, elles vont apprendre à se passer de la voiture au quotidien.
Émilie Poché, conseillère mobilité séniors à Wimoov, une association qui accompagne des « publics fragiles » vers l’autonomie en termes de mobilité, a prévu une grosse présentation. Pour faire passer la pilule, elle propose un questionnaire ludique autour de la boccia, une sorte de jeu de pétanque qui se joue assis. Les participants doivent mêler adresse et connaissances sur les mobilités pour espérer l’emporter.
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Si Odette, Guy, Paulette et Émilienne ont su nommer le réseau régional de transport, Aléop, elles butent sur le concept d’« intermodalité ». Pas étonnant, puisque toutes dépendent pour leurs déplacements d’un de leurs enfants, eux-mêmes dépendants de la voiture. « Cela doit bien faire trois ans que je n’ai pas pris un transport en commun », témoigne Paulette, 86 ans. « Et il y en a qui font du vélo ? », tente Émilie Poché. « Je n’en fais plus, j’ai peur ! Et puis il n’y a pas d’aménagement », proteste Paulette. « Il y a des vélos et des trottinettes sur les trottoirs déjà trop étroits », ajoute Odette.
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Difficile, pour les plus vieux, de se passer de la voiture, qu’on la conduise ou que l’on se fasse conduire. Cela s’explique aussi par le lien intime d’une génération à un objet qui renvoie « uniquement à des choses positives », estime Gaëtan Mangin, sociologue et auteur d’une thèse sur l’attachement contemporain aux automobiles de collection. « La voiture, c’est un gain en autonomie, en position sociale. C’est le premier chez soi avant d’être chez soi », dit-il à Reporterre. Dès lors, pour la première génération qui va vieillir « seule dans son pavillon individuel, sans ses enfants », la renonciation à la voiture est une « frontière biographique hautement symbolique qui rapproche de la mort ». Pire, les invitations au report modal pour des raisons écologiques seraient vécues comme une « dépossession ».
Bus, tram, parking relais, transports solidaires, covoiturage, autopartage, carte Avantage Seniors, accès gratuit à des sorties avec l’Agirc Arrco : lors de l’atelier de Feneu, toutes les solutions sont examinées. Les quatre protagonistes se montrent attentives. Mais de l’aveu même de Paulette, « ce sera oublié dès le lendemain ». Pour le public du jour, particulièrement âgé — Guy, le plus jeune, a 77 ans — il n’est pas aisé d’assimiler ces informations. « J’aimerais déjà qu’ils se disent : si je n’ai plus de voiture, il y a d’autres solutions », dit Émilie Poché. La conseillère Mobilité séniors affirme que Wimoov cible aussi un public de jeunes retraités, avec lequel elle peut davantage insister sur la « sensibilisation » aux mobilités douces.
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« L’anticipation est le mot clé », dit Joël Meissonnier, sociologue spécialiste des mobilités au Cerema — établissement public sous la tutelle du ministère de la Transition écologique. Dans une note intitulée « Mobilité : les papy-boomers dans une impasse », il plaide pour le développement de ce type d’ateliers de réapprentissage des transports, en priorité pour les séniors encore jeunes et actifs. « Plus on vieillit, plus il est difficile de se défaire de ses routines. Or, si on attend, on se retrouve avec des personnes âgées qui prennent des risques, comme continuer à conduire alors qu’elles ont une déficience visuelle. » Outre Wimoov, qui a créé treize postes de conseillers séniors dans toute la France, rares sont les initiatives qui vont dans le sens d’une formation des personnes âgées. La plupart se cantonnent à de l’accompagnement ponctuel dans les transports en commun.
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L’enjeu est pourtant de taille : le transfert modal — le passage d’un mode de transports à un autre — est un des principaux leviers de réduction des émissions du secteur des transports, qui représente 31 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France.
L’économiste des transports Alix Le Goff a calculé que les retraités, qui représentent 27 % des conducteurs, pèsent seulement 18 % des émissions de GES en 2019. Cependant, entre 1994 et 2019, il s’agit de la catégorie dont l’augmentation des émissions par tête, de 40 %, a été la plus importante. Cette tendance pourrait se poursuivre, d’après Joël Meissonnier, car la génération qui arrive actuellement à la retraite est la première pour laquelle cet âge de la vie ne s’accompagne non plus d’une baisse mais d’une hausse de la mobilité. Avec le vieillissement de la population, le poids des séniors dans les émissions de CO2 liées à la voiture est appelé à s’accroître.
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Émilie Poché s’est gardée de prononcer une seule fois le mot « écologie » durant tout l’atelier. « Nous, on a cette sensibilité écologique mais on s’aperçoit que c’est mal perçu d’attaquer avec ce sujet », observe-t-elle. Elle observe que les personnes âgées du Haut-Anjou aimeraient marcher davantage mais qu’elles se plaignent du manque de bancs et de toilettes dans l’espace public. « Les bancs, c’est la base », confirme Joël Meissonnier, mettant en avant les manques français par rapport au voisin espagnol, où la moyenne est d’un banc tous les 200 mètres en ville.
Joël Meissonnier estime que le covoiturage, l’autopartage et la location avec option d’achat sont des solutions pour réduire progressivement l’usage de la voiture : « Symboliquement, c’est différent. Ce n’est pas tout à fait MA voiture, donc je peux plus facilement m’en séparer. » Alix Le Goff met toutefois en garde sur les effets réels de ces solutions : « Pour tout ce qui est covoiturage voire bus, cela pose question s’ils sont mal remplis. Pour diminuer les émissions, il faudrait globalement un report modal vers le train. »
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Dans une tribune parue le 11 juillet dernier, le Cercle des partenaires engagés, collectif créé par Wimoov avec notamment l’Ademe et la Macif, pointe un « manque cruel de structures d’accompagnement à la mobilité des séniors en France ». Florence Gibert, directrice générale de Wimoov, déplore que le projet de loi « bien vieillir » — dont l’examen prévu le 20 juillet a été encore reporté — ne contienne rien sur la mobilité des séniors. Deux mesures phares portées par le collectif seraient un diagnostic de mobilité obligatoire dès l’âge de la retraite et la création de métiers d’accompagnement des personnes âgées dans les transports. « Le problème, c’est ce manque de présence humaine, il n’y a plus personne pour parler aux gens, regrette Florence Gibert. Si on est pas à l’aise avec l’informatique, dans les petites gares, le trajet s’arrête là ».
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L’association veut se lancer dans une étude d’impact d’ici à trois ans pour montrer qu’une mobilité durable pour les séniors est possible et bénéfique sur tous les aspects. « On veut prouver que l’accompagnement à la mobilité des séniors crée de l’emploi, permet aux personnes âgées d’aller à leur rendez-vous de santé, fait reculer la dépendance, et crée du lien social », dit Florence Gibert.
Après la théorie, Paulette, Odette, Émilienne et Guy, vont passer à la pratique. Le 25 août, elles prendront le car ou le bus en direction du petit train touristique d’Angers. Paulette se réjouit : « Je vais enfin pouvoir faire ce petit train alors que j’habite près d’Angers depuis cinquante-quatre ans ! » La sortie doit surtout permettre de se réapproprier sa mobilité. Émilie Poché abonde : « Prendre ce transport en commun va leur permettre de se rendre compte qu’elles en sont capables. »
Alors que les alertes sur le front de l’environnement continuent en ce mois de septembre, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les derniers mois de 2023 comporteront de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.
Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela. Allez-vous nous soutenir cette année ?
Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre n’a pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.
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[size=62]Se passer de voiture : un crève-cœur pour les plus âgés[/size]
[size=31]L’association Wimoov sensibilise les personnes âgées à une mobilité durable. Un enjeu de taille, tant les retraités sont très attachés à la voiture. Démonstration à Feneu, près d’Angers.[/size]
Feneu (Maine-et-Loire), reportage
Le centre-ville de Feneu, commune rurale d’un peu plus de 2 000 habitants au nord d’Angers, ressemble à un parking à ciel ouvert. Quelques véhicules y défilent lentement. L’un d’entre eux dépose Odette, 92 ans, devant l’Espace culturel et associatif. Avec trois autres retraitées [1] de la commune, elles vont apprendre à se passer de la voiture au quotidien.
Émilie Poché, conseillère mobilité séniors à Wimoov, une association qui accompagne des « publics fragiles » vers l’autonomie en termes de mobilité, a prévu une grosse présentation. Pour faire passer la pilule, elle propose un questionnaire ludique autour de la boccia, une sorte de jeu de pétanque qui se joue assis. Les participants doivent mêler adresse et connaissances sur les mobilités pour espérer l’emporter.
Émilie Poché a veillé à ne pas parler d’écologie durant l’atelier : « On s’aperçoit que c’est mal perçu d’attaquer avec ce sujet. » :copyright: Karoll Petit / Reporterre
Si Odette, Guy, Paulette et Émilienne ont su nommer le réseau régional de transport, Aléop, elles butent sur le concept d’« intermodalité ». Pas étonnant, puisque toutes dépendent pour leurs déplacements d’un de leurs enfants, eux-mêmes dépendants de la voiture. « Cela doit bien faire trois ans que je n’ai pas pris un transport en commun », témoigne Paulette, 86 ans. « Et il y en a qui font du vélo ? », tente Émilie Poché. « Je n’en fais plus, j’ai peur ! Et puis il n’y a pas d’aménagement », proteste Paulette. « Il y a des vélos et des trottinettes sur les trottoirs déjà trop étroits », ajoute Odette.
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[size=36]La renonciation à la voiture est une « frontière symbolique qui rapproche de la mort »[/size]
[size]Difficile, pour les plus vieux, de se passer de la voiture, qu’on la conduise ou que l’on se fasse conduire. Cela s’explique aussi par le lien intime d’une génération à un objet qui renvoie « uniquement à des choses positives », estime Gaëtan Mangin, sociologue et auteur d’une thèse sur l’attachement contemporain aux automobiles de collection. « La voiture, c’est un gain en autonomie, en position sociale. C’est le premier chez soi avant d’être chez soi », dit-il à Reporterre. Dès lors, pour la première génération qui va vieillir « seule dans son pavillon individuel, sans ses enfants », la renonciation à la voiture est une « frontière biographique hautement symbolique qui rapproche de la mort ». Pire, les invitations au report modal pour des raisons écologiques seraient vécues comme une « dépossession ».
Bus, tram, parking relais, transports solidaires, covoiturage, autopartage, carte Avantage Seniors, accès gratuit à des sorties avec l’Agirc Arrco : lors de l’atelier de Feneu, toutes les solutions sont examinées. Les quatre protagonistes se montrent attentives. Mais de l’aveu même de Paulette, « ce sera oublié dès le lendemain ». Pour le public du jour, particulièrement âgé — Guy, le plus jeune, a 77 ans — il n’est pas aisé d’assimiler ces informations. « J’aimerais déjà qu’ils se disent : si je n’ai plus de voiture, il y a d’autres solutions », dit Émilie Poché. La conseillère Mobilité séniors affirme que Wimoov cible aussi un public de jeunes retraités, avec lequel elle peut davantage insister sur la « sensibilisation » aux mobilités douces.
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Grâce à Émilie Poché, conseillère mobilité séniors à Wimoov, Odette et ses comparses se familiarisent avec les lignes de bus. :copyright: Karoll Petit / Reporterre
« L’anticipation est le mot clé », dit Joël Meissonnier, sociologue spécialiste des mobilités au Cerema — établissement public sous la tutelle du ministère de la Transition écologique. Dans une note intitulée « Mobilité : les papy-boomers dans une impasse », il plaide pour le développement de ce type d’ateliers de réapprentissage des transports, en priorité pour les séniors encore jeunes et actifs. « Plus on vieillit, plus il est difficile de se défaire de ses routines. Or, si on attend, on se retrouve avec des personnes âgées qui prennent des risques, comme continuer à conduire alors qu’elles ont une déficience visuelle. » Outre Wimoov, qui a créé treize postes de conseillers séniors dans toute la France, rares sont les initiatives qui vont dans le sens d’une formation des personnes âgées. La plupart se cantonnent à de l’accompagnement ponctuel dans les transports en commun.
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[size][size=42]« Plus on vieillit, plus il est difficile de se défaire de ses routines »[/size]
L’enjeu est pourtant de taille : le transfert modal — le passage d’un mode de transports à un autre — est un des principaux leviers de réduction des émissions du secteur des transports, qui représente 31 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France.
L’économiste des transports Alix Le Goff a calculé que les retraités, qui représentent 27 % des conducteurs, pèsent seulement 18 % des émissions de GES en 2019. Cependant, entre 1994 et 2019, il s’agit de la catégorie dont l’augmentation des émissions par tête, de 40 %, a été la plus importante. Cette tendance pourrait se poursuivre, d’après Joël Meissonnier, car la génération qui arrive actuellement à la retraite est la première pour laquelle cet âge de la vie ne s’accompagne non plus d’une baisse mais d’une hausse de la mobilité. Avec le vieillissement de la population, le poids des séniors dans les émissions de CO2 liées à la voiture est appelé à s’accroître.
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Deux mesures phares portées par le collectif seraient un diagnostic de mobilité obligatoire dès l’âge de la retraite et la création de métiers d’accompagnement des personnes âgées dans les transports. :copyright: Karoll Petit / Reporterre
[size=36]Un manque de bancs en France[/size]
[size]Émilie Poché s’est gardée de prononcer une seule fois le mot « écologie » durant tout l’atelier. « Nous, on a cette sensibilité écologique mais on s’aperçoit que c’est mal perçu d’attaquer avec ce sujet », observe-t-elle. Elle observe que les personnes âgées du Haut-Anjou aimeraient marcher davantage mais qu’elles se plaignent du manque de bancs et de toilettes dans l’espace public. « Les bancs, c’est la base », confirme Joël Meissonnier, mettant en avant les manques français par rapport au voisin espagnol, où la moyenne est d’un banc tous les 200 mètres en ville.
Joël Meissonnier estime que le covoiturage, l’autopartage et la location avec option d’achat sont des solutions pour réduire progressivement l’usage de la voiture : « Symboliquement, c’est différent. Ce n’est pas tout à fait MA voiture, donc je peux plus facilement m’en séparer. » Alix Le Goff met toutefois en garde sur les effets réels de ces solutions : « Pour tout ce qui est covoiturage voire bus, cela pose question s’ils sont mal remplis. Pour diminuer les émissions, il faudrait globalement un report modal vers le train. »
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[size][size=42]« Il n’y a plus personne pour parler aux gens »[/size]
Dans une tribune parue le 11 juillet dernier, le Cercle des partenaires engagés, collectif créé par Wimoov avec notamment l’Ademe et la Macif, pointe un « manque cruel de structures d’accompagnement à la mobilité des séniors en France ». Florence Gibert, directrice générale de Wimoov, déplore que le projet de loi « bien vieillir » — dont l’examen prévu le 20 juillet a été encore reporté — ne contienne rien sur la mobilité des séniors. Deux mesures phares portées par le collectif seraient un diagnostic de mobilité obligatoire dès l’âge de la retraite et la création de métiers d’accompagnement des personnes âgées dans les transports. « Le problème, c’est ce manque de présence humaine, il n’y a plus personne pour parler aux gens, regrette Florence Gibert. Si on est pas à l’aise avec l’informatique, dans les petites gares, le trajet s’arrête là ».
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« Prendre un transport en commun va leur permettre de se rendre compte qu’elles en sont capables, car il y a souvent des appréhensions. » :copyright: Karoll Petit / Reporterre
L’association veut se lancer dans une étude d’impact d’ici à trois ans pour montrer qu’une mobilité durable pour les séniors est possible et bénéfique sur tous les aspects. « On veut prouver que l’accompagnement à la mobilité des séniors crée de l’emploi, permet aux personnes âgées d’aller à leur rendez-vous de santé, fait reculer la dépendance, et crée du lien social », dit Florence Gibert.
Après la théorie, Paulette, Odette, Émilienne et Guy, vont passer à la pratique. Le 25 août, elles prendront le car ou le bus en direction du petit train touristique d’Angers. Paulette se réjouit : « Je vais enfin pouvoir faire ce petit train alors que j’habite près d’Angers depuis cinquante-quatre ans ! » La sortie doit surtout permettre de se réapproprier sa mobilité. Émilie Poché abonde : « Prendre ce transport en commun va leur permettre de se rendre compte qu’elles en sont capables. »
Alors que les alertes sur le front de l’environnement continuent en ce mois de septembre, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les derniers mois de 2023 comporteront de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.
Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela. Allez-vous nous soutenir cette année ?
Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre n’a pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.
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